Mon enfant vit avec un surpoids ou l’obésité, quoi faire avec les bonbons d’Halloween?
31 Octobre 2025
Mon enfant vit avec l’obésité, quoi faire avec les bonbons d’Halloween?
Absolument rien de différent que pour un enfant mince.
Oui, tu as bien lu. L’Halloween ne devrait pas devenir une épreuve supplémentaire pour ton enfant — ni pour toi. Les bonbons ne sont pas le problème. Le vrai enjeu, c’est la relation que ton enfant développe avec la nourriture, son corps… et ton regard sur tout ça.
L’Halloween, c’est plus que du sucre
Pour un enfant, l’Halloween, c’est l’excitation de se déguiser, de courir dans la rue avec ses amis, de sentir qu’il fait partie du groupe. Ce n’est pas une «journée de tricherie» ou une «catastrophe nutritionnelle». C’est une fête.
Quand on restreint ou qu’on contrôle trop les bonbons d’un enfant, on lui envoie un message implicite : «Toi, tu dois faire attention, parce que ton corps n’est pas comme les autres.» Et ce message-là, il blesse. Il peut même renforcer la honte corporelle et la culpabilité alimentaire, deux facteurs bien connus pour augmenter le risque de troubles alimentaires… et de prise de poids à long terme. En effet, les études le démontrent, les pratiques parentales de contrôle alimentaire sont associées à un risque accru de surpoids chez les enfants.
La peur du sucre : un réflexe compréhensible
Comme parent, c’est normal de vouloir bien faire. Si ton enfant vit avec l’obésité, tu veux sans doute l’aider à avoir de saines habitudes, à se sentir bien dans sa peau, à prévenir les problèmes de santé. Et devant un sac rempli de friandises, c’est facile de paniquer un peu.
Mais les études montrent que la restriction alimentaire stricte chez les enfants — même faite avec les meilleures intentions — mène souvent à l’effet inverse : plus d’obsession pour les sucreries, plus de perte de contrôle quand elles deviennent accessibles, et plus de culpabilité.
Autrement dit : interdire ou rationner trop sévèrement les bonbons finit souvent par augmenter leur attrait.
Une autre approche est possible
Tu peux accompagner ton enfant à vivre cette fête sans dramatiser ni moraliser. Voici quelques pistes concrètes :
Le poids n’est pas une question de volonté
Les causes de l’obésité sont multiples : génétiques, environnementales, sociales, psychologiques… Ce n’est pas une question de manque de discipline ou de gourmandise. Et pourtant, les enfants qui vivent avec l’obésité reçoivent souvent des messages de contrôle beaucoup plus stricts que les autres.
En agissant différemment avec ton enfant parce qu’il est en surpoids, même inconsciemment, tu risques de renforcer ce sentiment qu’il doit «se mériter» la nourriture. Et ça, c’est une lourde charge émotionnelle à porter pour un enfant.
Transformer l’Halloween en occasion d’apprentissage
Plutôt que de voir cette période comme un «piège», pourquoi ne pas en faire une belle occasion d’apprentissage?
Ton rôle comme parent n’est pas de «gérer» les bonbons, mais de cultiver la confiance : confiance en ton enfant, en son corps, et en sa capacité à se réguler.
En conclusion
À l’Halloween, ton enfant qui vit avec l’obésité mérite la même expérience que les autres : celle de courir déguisé dans la nuit, de rire avec ses amis, et de rentrer les joues roses et le sac plein.
Le lendemain, il apprendra, avec toi, à vivre avec ce sac de bonbons sans excès, sans honte, et sans peur.
Absolument rien de différent que pour un enfant mince.
Oui, tu as bien lu. L’Halloween ne devrait pas devenir une épreuve supplémentaire pour ton enfant — ni pour toi. Les bonbons ne sont pas le problème. Le vrai enjeu, c’est la relation que ton enfant développe avec la nourriture, son corps… et ton regard sur tout ça.
L’Halloween, c’est plus que du sucre
Pour un enfant, l’Halloween, c’est l’excitation de se déguiser, de courir dans la rue avec ses amis, de sentir qu’il fait partie du groupe. Ce n’est pas une «journée de tricherie» ou une «catastrophe nutritionnelle». C’est une fête.
Quand on restreint ou qu’on contrôle trop les bonbons d’un enfant, on lui envoie un message implicite : «Toi, tu dois faire attention, parce que ton corps n’est pas comme les autres.» Et ce message-là, il blesse. Il peut même renforcer la honte corporelle et la culpabilité alimentaire, deux facteurs bien connus pour augmenter le risque de troubles alimentaires… et de prise de poids à long terme. En effet, les études le démontrent, les pratiques parentales de contrôle alimentaire sont associées à un risque accru de surpoids chez les enfants.
La peur du sucre : un réflexe compréhensible
Comme parent, c’est normal de vouloir bien faire. Si ton enfant vit avec l’obésité, tu veux sans doute l’aider à avoir de saines habitudes, à se sentir bien dans sa peau, à prévenir les problèmes de santé. Et devant un sac rempli de friandises, c’est facile de paniquer un peu.
Mais les études montrent que la restriction alimentaire stricte chez les enfants — même faite avec les meilleures intentions — mène souvent à l’effet inverse : plus d’obsession pour les sucreries, plus de perte de contrôle quand elles deviennent accessibles, et plus de culpabilité.
Autrement dit : interdire ou rationner trop sévèrement les bonbons finit souvent par augmenter leur attrait.
Une autre approche est possible
Tu peux accompagner ton enfant à vivre cette fête sans dramatiser ni moraliser. Voici quelques pistes concrètes :
- Donne-lui de l’autonomie. Laisse ton enfant décider combien de bonbons il mange le soir de l’Halloween. Tu peux établir ensemble un cadre simple, par exemple : «On en mange ce soir, puis on range le reste pour demain.» En le laissant écouter ses signaux de faim et de plaisir, tu l’aides à développer une vraie compétence alimentaire : la régulation interne.
- Déculpabilise le sucre. Les bonbons sont des aliments «plaisir». Ils font partie d’un tout. Un aliment isolé ne définit pas la santé d’un enfant — c’est la globalité de ses habitudes, et surtout sa relation à la nourriture, qui comptent.
- Parle de variété plutôt que de restriction. Rappelle-lui qu’il y a de la place pour tout dans une alimentation équilibrée : des légumes, des fruits, des repas familiaux… et aussi des sucreries à l’occasion.
- Range, mais ne cache pas. Tu peux proposer de garder le sac de bonbons dans un endroit commun. L’idée n’est pas de contrôler, mais de créer un contexte apaisé où les bonbons ne deviennent pas une «tentation interdite».
- Montre-lui que son corps mérite le respect. Que son corps soit gros, mince, musclé ou non, il a droit à la même liberté, au même plaisir et à la même bienveillance.
Le poids n’est pas une question de volonté
Les causes de l’obésité sont multiples : génétiques, environnementales, sociales, psychologiques… Ce n’est pas une question de manque de discipline ou de gourmandise. Et pourtant, les enfants qui vivent avec l’obésité reçoivent souvent des messages de contrôle beaucoup plus stricts que les autres.
En agissant différemment avec ton enfant parce qu’il est en surpoids, même inconsciemment, tu risques de renforcer ce sentiment qu’il doit «se mériter» la nourriture. Et ça, c’est une lourde charge émotionnelle à porter pour un enfant.
Transformer l’Halloween en occasion d’apprentissage
Plutôt que de voir cette période comme un «piège», pourquoi ne pas en faire une belle occasion d’apprentissage?
- Apprendre à reconnaître ses signaux corporels : «Est-ce que j’ai encore envie? Est-ce que j’ai assez eu de plaisir?»
- Découvrir que les bonbons n’ont pas besoin d’être engloutis pour être appréciés.
- Observer que, quand on ne les diabolise pas, ils perdent un peu de leur pouvoir magique.
Ton rôle comme parent n’est pas de «gérer» les bonbons, mais de cultiver la confiance : confiance en ton enfant, en son corps, et en sa capacité à se réguler.
En conclusion
À l’Halloween, ton enfant qui vit avec l’obésité mérite la même expérience que les autres : celle de courir déguisé dans la nuit, de rire avec ses amis, et de rentrer les joues roses et le sac plein.
Le lendemain, il apprendra, avec toi, à vivre avec ce sac de bonbons sans excès, sans honte, et sans peur.
Parce que le véritable cadeau que tu peux lui offrir, ce n’est pas le contrôle — c’est la liberté, la confiance et la bienveillance.
Article rédigé par Jeanne Lapointe, Diététiste-Nutritionniste

